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Juillet

30 juillet

 

17ème dimanche du Temps Ordinaire

Mt 13, 44-52
Suite des paraboles du Royaume



Le trésor caché et la perle précieuse (Mt 13, 44-46)

44 Le Royaume des cieux est semblable à un trésor qui a été caché dans le champ que, ayant trouvé, un homme cache; et, à cause de sa joie, il part et vend tout ce qu'il a, et achète ce champ.

45 De nouveau: le Royaume des cieux est semblable à un homme marchand cherchant de belles perles; 46 ayant trouvé une seule perle précieuse, s'en allant, il a vendu tout ce qu'il avait et l'a achetée.

 

La parabole du trésor caché et celle de la perle précieuse sont bâties de façon parallèle.
Tout d'abord, le Royaume des cieux est semblable à un trésor caché dans un champ. Normalement un trésor découvert appartient pour moitié au propriétaire du champ et pour moitié à celui qui l'a trouvé. Mais l'homme qui a découvert ce trésor est tellement comblé de joie qu'il le veut tout entier. Aussi il le cache à nouveau et achète le champ avec le prix de tous ses biens qu'il a vendus. On peut juger par là quel trésor représente le Royaume des cieux: il est d'un si grand prix, qu'il doit être préféré à tout; tout doit lui être sacrifié.

La parabole de la perle précieuse, quant à elle, met en scène un marchand en quête de belles perles pour les acquérir. Il fait donc le tour des pêcheurs de perles. La découverte de la perle précieuse entre toutes, n'est donc pas le fruit du hasard, comme le trésor caché, mais d'une recherche. Lorsqu'il a enfin trouvé la perle désirée, ce marchand vend lui aussi tous ses biens pour l'acheter… Il cesse par là d'être marchand!

Le Royaume des cieux est donc non seulement de grand prix, mais aussi très précieux. Pour le posséder, il faut un dépassement. Une fois découvert, une fois Jésus rencontré, il n'est plus possible de rester attaché à ce qui empêcherait de répondre à son appel. Cette réponse en effet doit être radicale. Elle concerne tout spécialement les disciples appelés par Jésus à tout quitter (4, 20.22; 8, 18-22; 9, 9).


Le filet jeté à la mer (Mt 13, 47-50)

47 De nouveau: le Royaume des cieux est semblable à un filet jeté dans la mer, où se rassemblent toutes espèces de poissons. 48 Quand il est rempli on le remonte sur le rivage et, s'asseyant, on ramasse les beaux dans des paniers, mais les pourris, on les jette dehors. 49 Ainsi en sera-t-il à la fin du monde: les anges sortiront et sépareront les mauvais des justes, 50 et ils les jetteront dans la fournaise de feu; là seront les pleurs et les grincements des dents.

La parabole du filet jeté à la mer est assez proche, jusque dans les termes employés, de l'explication de la parabole de l'ivraie. Un filet est donc «jeté à la mer où se rassemblent toutes espèces de poissons», bons et mauvais, tout comme dans le Royaume du Fils de l'homme se trouvaient blé et ivraie. Quand le filet est rempli, les pêcheurs le tirent sur le rivage et trient les poissons; il y en a de bons et de mauvais ce qui n'est pas sans rappeler aussi, non seulement le blé et l'ivraie mêlés dans le champ, mais aussi les bons et les mauvais arbres dont Jésus a parlé dans l'enseignement qu'il a donné sur la montagne (7, 34). Le tri entre les deux sortes de poissons se fera à «la fin du monde» (13, 49; cf. 13, 39). Ce tri sera fait par les anges (13, 41.49) qui sépareront mauvais et justes (13, 41.43.49). Le sort réservé aux méchants est le même dans les deux paraboles: ils seront jetés «dans la fournaise de feu là où seront les pleurs et les grincements de dents» (13, 42.50; cf. 8, 12). Le tri ne pourra se faire que lors du jugement eschatologique, lorsque le filet sera ouvert pour en retirer les poissons.


Conclusion: parabole du scribe disciple (Mt 13, 51-52)

51 Avez-vous compris tout cela? Ils lui disent: oui. 52 Il leur dit: c'est pourquoi tout scribe fait disciple du Royaume des cieux est semblable à un homme maître de maison qui tire de son trésor des choses neuves et des vieilles.

L'entretien de Jésus avec ses disciples, à la maison, se termine par un dialogue. Jésus les interroge, bien qu'il connaisse les pensées de leurs cœurs. «Avez-vous compris tout cela?», c'est-à-dire le sens de toutes les paraboles, celles qu'il a expliquées et les autres. Les disciples acquiescent; l'intelligence leur a été donnée. Et Jésus conclut avec une petite parabole. Il met en scène un scribe devenu disciple du Royaume des cieux, donc de Jésus. Il diffère des scribes des Pharisiens axés sur les traditions des Anciens, mais il est lui-même docteur, habilité à enseigner. Son enseignement n'est pas emprisonné dans une observance rigide des commandements de la Torah ou des prescriptions des Anciens. Ce scribe a appris de Jésus que la Loi trouve son accomplissement dans la charité, il a intégré l'enseignement qu'il a donné sur la montagne. Ceci est valable de tout disciple: «tout» scribe, dit Jésus. Et comme un maître de maison, il tire donc de son trésor du neuf et de l'ancien, car il a intégré la révélation apportée par le Fils de l'homme, qui éclaire la Loi ancienne. «Les choses neuves et les choses anciennes» font penser à l'épouse du Cantique des Cantiques qui avait réservé pour le bien-aimé «les fruits nouveaux comme les anciens» (Ct 7, 14). C'est cet enseignement neuf et ancien que le scribe-disciple est appelé à transmettre.

La parabole a son sens en elle-même, et il est difficile de comprendre comment Jésus la rattache à la réponse que les disciples viennent de lui donner. Elle est en effet introduite par «C'est pourquoi», ce qui laisse penser qu'elle découle de ce qui précède. On peut cependant comprendre que, parce que les disciples ont été capables de comprendre les paraboles restées hermétiques aux scribes des Pharisiens qui entendent sans comprendre, Jésus en conclut que c'est possible pour n'importe quel disciple qui l'accueille dans sa vie, qui met en lui sa foi. C'est ce qui leur permettra d'enseigner.

28 juillet


Prier le rosaire
avec des Frères Prêcheurs
Mystères glorieux
avec
J. de Voragine (1228-1298)

La Résurrection

L'autre disciple entra, lui qui était arrivé le premier au tombeau. Il vit, et il crut (Jn 20,8).

Le roi de gloire éclaira les ténèbres des enfers; et le Seigneur étendant la main prit Adam par sa droite et lui dit: «Paix à toi et à tous tes fils, mes justes». Et le Seigneur s'élança des enfers et tous les saints le suivirent. Le Seigneur, tenant toujours Adam par la main, le confia à l’archange Michel qui les introduisit dans le paradis.

Marie, Reine des confesseurs, intercède pour que grandisse notre foi.

 

L’Ascension

Jésus s'éleva vers le ciel pendant que tous le regardaient… Les apôtres retournèrent alors à Jérusalem depuis la colline qu'on appelle mont des oliviers (Ac 1,9-12).

Le Christ voulut monter au ciel à la vue de ses disciples, pour qu'ils soient eux-mêmes des témoins de l’ascension, qu'ils aient de la joie en voyant la nature humaine portée au ciel, et qu'ils désirent y suivre Jésus Christ.

Marie, Porte du ciel, intercède pour ceux qui se laissent absorber par la technique, les plaisirs et les richesses.

 

La Pentecôte

Quand arriva la Pentecôte (le cinquantième jour après Pâques), les apôtres se trouvaient réunis tous ensemble (Ac 2,1).

La loi fut donnée au sommet d'une montagne: le Sinaï, le Saint-Esprit dans le cénacle, sur le mont Sion; d'où il paraît clairement que l’Esprit Saint lui-même est la perfection de la loi, parce que l’accomplissement de la loi, c'est l’amour.

Marie, Reine des apôtres, intercède pour que le Saint-Esprit soit le guide de notre vie.

 

L’Assomption

Qui est celle-ci qui monte du désert, s’appuyant sur son bien-aimé? C'est celle qui est belle plus que les filles de Jérusalem (Ct 8,5).

Un ange chanta: «Viens du Liban, mon épouse, viens du Liban, tu seras couronnée.» Et Marie reprit: «Me voici, je viens; car il est écrit de moi dans tout le livre de la loi que je ferais ta volonté, ô mon Dieu; parce que mon esprit est ravi de joie en Dieu mon Sauveur». C'est ainsi que l’âme de Marie sortit de son corps et s'envola dans les bras de son Fils.

Marie, Reine élevée aux cieux, intercède pour que la louange et l'adoration soit au cœur de notre vie.

 

Le Couronnement de Marie

Etreins la sagesse et elle t’élèvera, elle fera ta gloire si tu l’embrasse; sur ta tête elle posera un diadème de grâce, elle t’offrira une couronne d’honneur (Pr 4,8-9).

Marie fut reçue toute pleine de joie dans le ciel et placée à la droite de son Fils sur un trône de gloire. Quant aux apôtres, ils virent son âme éclatant d'une telle blancheur qu'aucune langue humaine ne le pourrait raconter.

Marie, Reine du Très Saint Rosaire, intercède pour tous tes enfants et attire-les à toi.

22 juillet


Prier le rosaire
avec des Frères Prêcheurs
Mystères douloureux
avec le P. A. Piny (
+ 1709)

L’Agonie

Dans l'angoisse, Jésus priait avec plus d'insistance; et sa sueur devint comme des gouttes de sang qui tombaient jusqu'à terre (Lc 22,44).

La prière de Jésus ne nous montre-t-elle pas qu'il était intimement et très parfaitement uni à la volonté de son Père? Or cela n'empêche pas sa nature d'éprouver de grandes résistances devant l'amer calice que l'adorable volonté du Père lui ordonnait de boire.

Marie, secours des chrétiens, intercède pour les agonisants.

 

La Flagellation

Pilate fit flageller Jésus, et le leur livra pour qu'il soit crucifié (Mt 27,26).

Dans la voie d'abandon, on souffre dans un grand silence, silence qui a rendu la patience de Jésus Christ si illustre et si admirable. Oui, c'est là singulièrement la voie du silence dans la souffrance.

Marie, Vierge très prudente, intercède pour les victimes de la guerre et de la torture.

 

Le Couronnement d’épines

Les soldats, avec des épines, tressèrent une couronne, et la posèrent sur sa tête (Mt 27-29).

Puisque le Fils fut couronné d'épines et crucifié avant de se voir couronné de gloire et de lumière, il nous fera souffrir, nous aussi, bien souvent, et de bien des manières. C'est l'acceptation de cette souffrance qui achèvera notre conformation au Christ.

Marie, Salut des malades, intercède pour tous ceux qui souffrent.

 

Le Portement de croix

Jésus, portant lui-même sa croix, sortit en direction du lieu dit: Le Crâne, ou Calvaire, en hébreu: Golgotha (Jn 19,17).

Jésus Christ ne nous a parlé que de l'oraison du cœur. Il l'a fait en nous donnant à comprendre que nous devions en venir à l'abnégation de notre volonté propre, et à porter notre croix de bon cœur.

Marie, Refuge des pécheurs, intercèdent pour ceux qui s'éloignent du sacrement de réconciliation.

 

Le crucifiement et la mort de Jésus

Quand il eut pris le vinaigre, Jésus dit: «Tout est accompli». Puis, inclinant la tête, il remit l'esprit (Jn 19,30).

N'est-ce pas sur la croix que Jésus a répandu son sang? Il nous apprenait ainsi à aimer la croix, à consentir à la volonté de son Père céleste jusqu'à la croix. Par ce consentement il nous conduisait à la jouissance éternelle de l'union divine.

Marie, Reine des martyrs, intercède pour les athées, pour ceux qui blasphèment.

16 juillet

 


15ème dimanche du temps ordinaire
(Année A)

Mt 13, 1-9


Le maître parle en paraboles (Mt 13, 1-3)

13 1 En ce jour-là, Jésus sortit de la maison et s'assit auprès de la mer; 2 et des foules nombreuses s'assemblèrent auprès de lui, en sorte qu'il monte s'asseoir dans une barque sur la mer, et toute la foule se tenait debout sur le rivage. 3 Et il leur enseignait beaucoup de choses en paraboles disant:

Le chapitre 13, consacré à l'enseignement en paraboles, n'a pas de lien avec ce qui précède; «En ce jour-là» est une notation temporelle très vague; cette expression signifie un temps indéfini, comme souvent dans l'Ecriture, et non la journée où s'est passé ce qui précède. Quant à la maison dont Jésus sort, on ne sait de laquelle il s'agit et où elle se trouvait. Par contre le lieu où il va est mieux déterminé: au bord de la mer de Galilée; il s'assied sur le rivage, dans l'attitude du Maître qui s'apprête à enseigner. Des foules s'approchent, si nombreuses que Jésus va s'asseoir à quelque distance d'elles, dans une barque sur la mer. Elles restent massées sur le rivage et Jésus leur donne un enseignement, nouveau dans son style: il est entièrement sous forme de paraboles. La première est la parabole de celui qui sème.


L'origine du Royaume (Mt 13, 3-9)

3 Voici que celui qui sème est sorti pour semer. 4 Et pendant qu'il semait, il tomba [des grains] le long du chemin, et les oiseaux venant les dévorèrent. 5 Et d'autres tombèrent sur la pierraille là où il n'y avait pas de terre abondante et aussitôt ils ont levé parce qu'il n'y avait pas de terre abondante; 6 le soleil s'étant levé, ils furent brûlés et comme ils n'avaient pas de racine, ils furent desséchés. 7 Et d'autres tombèrent dans les épines et les épines montèrent et les étouffèrent. 8 D'autres tombèrent dans la belle terre et donnèrent du fruit, un cent, un soixante, un trente pour un.
9 Celui qui a des oreilles, qu'il entende.

Jésus met en scène «Celui qui sème», ce qui indique une fonction: on peut penser que semer était son travail habituel. On ne sait qui sème, mais il lance ses grains à pleine main, sans parcimonie, si bien que les semences tombent sur des terrains fort divers: le long du chemin qui borde le champ, sur la pierraille présente dans certaines parties du champ, dans les épines aux endroits où le champ n'est pas bien entretenu, et bien sûr sur la belle terre. C'est le contact entre les grains et le terrain qui intéresse surtout Jésus dans sa parabole. On peut remarquer qu'il présente les terrains en allant du plus mauvais au meilleur, et il montre comment chacun accueille la graine d'une façon particulière. Le chemin, transformé en terre battue à force d'être piétiné par les hommes et les bêtes, ne laisse pas les graines s'enfoncer; elles restent en surface si bien que les oiseaux les dévorent. Le terrain pierreux n'a qu'une fine couche de bonne terre et même certains cailloux affleurent en surface; le grain peut germer, mais ne peut enfoncer profondément ses racines, si bien que le soleil dessèche les jeunes pousses. Le terrain porteur d'épines n'est pas plus favorable à la culture. Les épines, bien enracinées, poussent rapidement, plus vite que ne germe les graines; elles finissent donc par en empêcher la croissance. La belle terre par contre, meuble et riche, permet l'enfouissement des grains; ils germent donc et donnent des plantes vigoureuses qui portent du fruit, bien que de façon diverse. Le rendement est de cent, soixante ou trente pour un.
Jésus conclut: «Celui qui a des oreilles, qu'il entende». Il reprend ici ce qu'il avait déjà dit aux foules après les avoir invitées à accueillir Jean pour ce qu'il est: Elie qui doit venir (11, 45). Avoir des oreilles, c'est être capable d'accueillir des paroles entendues comme la belle terre accueille les grains. Mais il en est peu, en réalité, dont les oreilles du cœur sachent écouter et comprendre.

6 juillet

 


Prier le rosaire
avec des Frères Prêcheurs
Mystères lumineux avec le P. H.-D. Lacordaire (1802-1861)

 

Le Baptême

Je vous baptise dans l'eau, mais un autre vient plus fort que moi… celui-là vous baptisera dans le Saint-Esprit et dans le feu (Mt 3,11).

Un sacrement fut institué qui devait semer dans l'âme, même à son insu, le germe de toutes les vertus chrétiennes, l'ordre de l'onction du Saint-Esprit, et graver en elle pour jamais l'ineffaçable caractère de sa vocation au Christ, à l'Eglise, à l'Eternité.

Marie, Mère de la divine grâce, intercède pour les catéchumènes.

 

Cana

Il y avait un mariage à Cana en Galilée. La mère de Jésus était là. Jésus aussi avait été invité au repas de noces avec ses disciples (Jn 2,1-2).

Le lien conjugal est une métaphore ineffable qui répond aux ardeurs des saints comme aux flammes du Christ. L'âme touchée de Dieu apporte au Christ qui l'a purifiée la soumission d'une épouse, soumission tempérée par la tendresse de tous les deux, nœud fécond qui donnera des fils à l'un comme à l'autre, et consommera leur joie dans leur postérité.

Marie, Vierge puissante, intercède pour les consacrés.

 

L’Annonce du Royaume

Jésus vint en Galilée, prêchant l'Evangile du royaume de Dieu (Mc 1,14).

Quel était ce royaume de Dieu prêché par Jésus Christ comme étant le but de sa venue sur la terre? C'était lui-même, en tant qu'il devait être reconnu comme Dieu, aimé comme Dieu, adoré comme Dieu, fondateur et chef d'une société universelle dont sa divinité serait la pierre angulaire par la foi, l'amour et l'adoration.

Marie, Reine des apôtres, intercède pour les prédicateurs de la Parole.

 

La Transfiguration

Jésus fut transfiguré devant eux; son visage devint brillant comme le soleil, et ses vêtements, blancs comme la lumière (Mt 17,2).

Oh! si vous devenez doux, humble, simple, chaste, bon, craignant et aimant Dieu; si déjà vous avez commencé cette merveilleuse transfiguration, ne l'attribuez point à moi. Il m'eut été impossible de verser dans votre âme une seule goutte de la vie divine que vous aviez perdue.

Marie, Vierge fidèle, intercède pour que la vie spirituelle grandisse chez les baptisés.

 

L’Eucharistie

Prenez, mangez: ceci est mon corps (Mt 26,26).

L'humanité a cru que puisqu'une mère peut porter son fils dans ses entrailles et le nourrir encore de sa substance après l'avoir mis au monde, il n'était pas impossible à Dieu d'avoir la même puissance dans la même tendresse, et de renouveler entre nous et lui les miracles de la maternité.

Marie, Arche d'alliance, intercède pour les prêtres.

9 juillet

 

De la caserne au monastère

9 juillet 1889


Le 9 juillet 1989, les moniales dominicaines quittaient la caserne de Neumours (actuel CAT de l'Envol) où elles avaient passé un an après leur départ d'Arles, et s'installaient dans leur beau monastère enfin terminé pour l'essentiel. Journée de joie et d'action de grâces d'être enfin face à la grotte de Massabielle pour toujours.

Le 9 juillet 2023 nous fêtons dans la joie, comme chaque année depuis 134 ans, l'anniversaire de l'entrée de nos premières soeurs dans notre monastère. Nous invitons tous ceux qui le voudront à se joindre à notre action de grâces :

Mon âme exalte le Seigneur,
exulte mon esprit en Dieu, mon Sauveur !
Il s’est penché sur son humble servante ;
désormais, tous les âges me diront bienheureuse.

Le Puissant fit pour moi des merveilles ;
Saint est son nom !

Son amour s’étend d’âge en âge
sur ceux qui le craignent.

Déployant la force de son bras, il disperse les superbes.
Il renverse les puissants de leurs trônes, il élève les humbles.

Il comble de biens les affamés,
renvoie les riches les mains vides.

Il relève Israël son serviteur, il se souvient de son amour,
de la promesse faite à nos pères, en faveur d’Abraham et de sa race, à jamais.

Gloire au Père, et au Fils, et au Saint-Esprit,
pour les siècles des siècles.
Amen.

6 juillet

Prier le rosaire
avec des Frères Prêcheurs

Mystères joyeux avec le P. M.-E. Vayssière (1864–1940)


L’Annonciation

Celui qui va naître sera saint, et il sera appelé Fils de Dieu (Lc 1,35).

Comme Jésus a aimé la sainte Vierge! Et en retour, et par voie de conséquence, comme il s'est livré à Elle, dans une confiance sans mesure! Faites de même, en méditant la conduite du Verbe incarné, et en voyant que le premier acte de son incarnation a été de se livrer à Marie, et dans quelle totale et consciente mesure!

Je vous choisis, aujourd’hui, ô Marie, en présence de toute la Cour Céleste, pour ma Mère et ma Reine. Je vous livre et consacre, en toute soumission et amour, mon corps et mon âme, mes biens intérieurs et extérieurs, et la valeur même de mes bonnes actions passées, présentes et futures, vous laissant un entier et plein droit de disposer de moi et de tout ce qui m’appartient, sans exception, selon votre bon plaisir, à la plus grande Gloire de Dieu, dans le temps et l’éternité.

 

La Visitation

Lorsque j'ai entendu tes paroles de salutation, l'enfant a tressailli d'allégresse au-dedans de moi (Lc 1,44).

Comme on ne donne Dieu que dans la mesure où on le possède, il faut le posséder. Comment? Il faut le posséder surtout dans son cœur, dans son âme, dans sa vie, comme dans un vase qui le contienne dans la plénitude de sa grâce, de son amour, de telle sorte qu’il déborde et s’épanche au-dehors, et qu’il communique aux âmes de sa surabondance.

Marie, vase spirituel, intercède pour tous les évangélisateurs.

 

La Nativité

Marie mit au monde son fils premier-né; elle l'emmaillota et le coucha dans une mangeoire -Lc 2,7).

N'oubliez pas que Marie est la Mère de Jésus et qu'il ne veut naître que par sa Mère, et que, plus elle nous est intime et présente, plus Elle remplit en nous son rôle, plus elle engendre et enfante.

Marie, Mère du Sauveur, intercède pour les mères de famille.

 

La Présentation de Jésus

Syméon les bénit, puis il dit à Marie sa mère: "Toi-même, ton coeur sera transpercé par une épée" (Lc 2,35).

Regardez la Vierge Marie, la Mère des douleurs qui a connu, elle, la douleur dans ce qu'elle a de plus étendu et de plus profond, la douleur pire, sans atténuation aucune, mystère béni par la coopération qu'elle a apporté à la Rédemption du monde.

Marie, consolatrice des affligés, intercède pour les chrétiens persécutés.

 

Le Recouvrement de Jésus au Temple

Ne le saviez-vous pas? C'est chez mon Père que je dois être (Lc 2,49).

Etre en Notre Seigneur, c'est moins se reposer dans la douceur de sa présence que se livrer à son bon plaisir. La devise de Jésus n'était-elle pas, en quelque sorte: «Je fais toujours ce qui plaît à mon Père»?

Marie, Vierge fidèle, intercède pour les jeunes.

2 juillet



13ème dimanche du temps ordinaire

« Celui qui ne prend pas sa croix n’est pas digne de moi. Qui vous accueille m’accueille » (Mt 10, 37-42)

Jésus indique à ses disciples les exigences de la mission. Après avoir expliqué su'il sera source de division, au sein même des familles, il les invite à renoncer même aux affections légitimes.

Renoucement aux affections légitimes (Mt 10, 37-39)

37 Qui aime père ou mère plus que moi
n'est pas digne de moi; et
qui aime fils ou fille plus que moi
n'est pas digne de moi.
38 Et qui ne prend pas sa croix et ne suit pas derrière moi,
n'est pas digne de moi.

39 Qui a trouvé son âme la perdra
et celui qui a perdu son âme à cause de moi la trouvera.

Celui qui veut maintenir la paix à tout prix en préférant père ou mère, fils ou fille à Jésus, n'est pas digne de lui. Aucun amour ne peut être mis en balance avec l'amour que le disciple porte à Jésus. Bien sûr, les liens d'affection familiale ne s'opposent pas à l'amour envers Jésus, mais si cette affection devient un obstacle, elle doit être sacrifiée. C'est le cas lorsqu'elle empêche une fidélité totale à l'enseignement donné par Jésus: elle ne peut faire reculer dans les difficultés, dans la persécution qui conduit à la mort.
En effet, n'est pas digne de Jésus celui qui ne prend pas sa croix et ne le suit pas. Cela sous-entend que Jésus aussi porte sa croix. Mais les disciples ne peuvent pas encore comprendre toute la portée de cette affirmation. Jésus n'a pas encore annoncé comment il mourrait. Ils peuvent cependant comprendre que Jésus aura une lourde épreuve à porter, une lourde croix et une mort douloureuse. Eux-mêmes connaîtront la même chose, et c'est ce qu'il importe à Jésus de leur dire maintenant. Ils doivent le suivre jusque là.

Jésus termine en expliquant aux disciples que leur attitude à son égard engage leur éternité.
Qui a trouvé son âme la perdra, dit-il. Perdre son âme renvoie à la Géhenne; c'est la damnation éternelle. L'âme est à comprendre comme le principe de la vie naturelle, mais aussi comme la possibilité pour l'homme de vivre avec Dieu. C'est la vie au sens plénier. Mais quelle est la portée de l'opposition «perdre sa vie» et «trouver sa vie»? Le psaume 48 peut nous aider à comprendre. Il montre le néant des richesses dont le riche a rempli sa vie, car le riche finira au shéol sans ses richesses: «Son âme que, pendant sa vie il bénissait, ira rejoindre la lignée de ses pères qui plus jamais ne verront la lumière» (Ps 48, 19-20). Ce riche avait trouvé sa vie en quelque sorte: les richesses possédées rejaillissaient sur elle, toutes ses richesses matérielles et spirituelles. Jésus lui oppose celui qui a perdu sa vie à cause de lui, c'est-à-dire qui est persécuté et mis à mort. Celui-là trouvera la vie tout autrement, il trouvera la vie auprès du Père.


Récompense promise (Mt 10, 40-42)

40 Qui vous accueille
m'accueille,
et qui m'accueille,
accueille celui qui m'a envoyé.

41 Qui accueille un prophète en qualité de prophète
recevra une récompense de prophète,
et qui accueille un juste en qualité de juste,
recevra une récompense de juste,
42 et qui fera boire une coupe d'eau fraîche à un seul de ces petits en qualité de disciple,
amen, je vous dis, pas de danger qu'il perde sa récompense.

Jésus a menacé de châtiment ceux qui n'accueilleront pas (10, 14) ceux qu'il a envoyés (10, 5); ils seront plus sévèrement châtiés que Sodome et Gomorrhe! (10, 15). Puis il s'est étendu longuement sur les persécutions que ses apôtres et ses disciples auront à subir. Il termine par ceux qui les accueilleront en tant qu'envoyés de Jésus. Ceux-là accueillent Jésus en personne, lui qui est lui-même envoyé; et, à cause de cela, c'est le Père lui-même qu'ils accueillent, même si le Père n'est pas nommé explicitement par Jésus.
Accueillir un apôtre ou un disciple de Jésus, c'est en fait une véritable confession de foi. Saint Hilaire commente: «Ces paroles expriment le ministère de médiateur du Christ: car parti de Dieu, lorsque nous le recevons, ils nous transmet Dieu lui-même; et, par cet ordre de grâces, recevoir les apôtres, c'est recevoir Dieu lui-même, parce que le Christ est en eux, et Dieu dans le Christ».
Non seulement ceux qui accueillent les envoyés de Jésus, accueillent le Père, mais ils recevront une récompense proportionnée à la qualité de celui qu'ils accueillent: chaque envoyé, en effet, a reçu une mission propre. S'ils le reçoive en qualité de prophète, ils participeront à la récompense que recevra le prophète; si c'est en qualité de juste, ils participeront à la récompense que recevra un juste. En effet, ayant accueilli un prophète ou un juste, ils ont participé d'une certaine façon, grâce à leur accueil, à la mission qui leur était confiée. Jésus leur donne donc de participer à la même récompense. Une récompense est promise aussi à tout homme qui donne un simple verre d'eau fraîche à un «petit», un simple disciple, parce qu'il est un disciple envoyé par Jésus; car en posant ce geste, il participe modestement à la mission de Jésus. Et Jésus laisse entendre que la récompense ne sera pas insignifiante, même si le geste posé est très petit.

 

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